Le véganisme pour les nuls.

 

Le véganisme est une tendance qui est de plus en plus suivie par un nombre grandissant de personnes soucieuses de l’environnement et du bien-être animal, et cela un peu partout sur la planète. Ce mode de vie est très souvent méconnu ou tout du moins mal connu, c’est la raison d’être de ce contenu, qui n’a pas pour but, ni de vous convaincre ni de vous donner les menues inflexions qui feront de vous le vegan le plus pointu du monde, mais qui va simplement tâcher de bien délimiter ce en quoi cela consiste.

 

Dans un premier temps, nous allons donc définir avec clarté ce qu’est le véganisme, en opposition aux régimes végétarien et végétaliens, cela afin de bien situer le contraste entre les trois, qui sont trop souvent confondus, puis nous nous pencherons sur plusieurs piliers cruciaux du véganisme, toujours sans nous positionner pour prendre parti pour ou contre, mais pour vous éclairer sur les fondements de ce mouvement qui prend de l’ampleur.

 

 

I/ On confond souvent le vegan, le végétarien et le végétalien, quelles sont les différences entre les deux ?

 

Nous allons essayer de nous montrer le plus synthétique possible afin de clarifier tout cela de façon définitive et vous donner les éléments qui feront que désormais, vous soyez tout à fait à l’aise pour parler de ces 3 types de régimes alimentaires ou modes de vie.

 

S’agissant du végétarien, considérez simplement que c’est une personne qui ne consomme ni de viande, ni de poisson, mais qui va néanmoins continuer à manger des œufs et à consommer toutes sortes de produits laitiers. Le végétarisme se cantonne donc à un régime alimentaire, et ne peut pas être considéré à proprement parler, comme un mode de vie à part entière.

 

Pour ce qui est du végétalien, qui là encore s’apparente à un régime alimentaire, pour sa part il ne consomme aucun produit d’origine animale, c’est-à-dire ni viande, ni poisson, ni produits laitiers, ni œufs, ni miel, etc. On peut noter, pour l’anecdote, que de nombreux sportifs de très haut niveau ont adopté ce régime, sans que cela n’impacte de manière négative leurs performances, citons par exemple Carl Lewis, les sœurs Williams, etc.

 

Et le vegan dans tout ça me direz vous ? Et bien le vegan est une personne qui non seulement observe un régime alimentaire végétalien, mais qui, en plus, refuse et s’oppose par sa consommation personnelle à toute exploitation animale ; c’est donc non seulement un régime alimentaire, mais aussi, et peut-être surtout un mode de vie à part entière. Le vegan ne porte pas de vêtement à base de fibre issue de l’animal (soie, laine, etc…), il ne porte pas de cuir, ni de fourrure bien évidemment. Le vegan fait aussi très attention aux cosmétiques qu’il va utiliser, car l’immense majorité d’entre ces derniers voient des produits d’origine animale entrer dans leur composition, même en quantités parfois infimes… En outre, il refuse aussi d’utiliser tout produit qui aurait au préalable été testé sur des animaux.

 

Voilà, à présent que nous avons clarifié le sujet, comme aurait pu le faire un nutritionniste, nous pouvons nous plonger dans le cœur de notre sujet du jour, c’est à dire le véganisme…pour les nuls !

 

2/ En savoir plus sur ce qu’est le véganisme…et sur ce qu’il implique.

 

Un peu d’histoire pour commencer, afin de resituer ce mouvement du véganisme dans l’histoire et sur un plan plus général.

 

La première société à promouvoir le véganisme est née à Londres en 1944, par le biais d’un certain Donald Watson (une association caritative nommée la vegan Society, qui prolongera l’action de la Vegetarian Society, créée quant à elle en 1847), un enseignant élevé dans un ferme qui a souhaité mettre en avant le bien-être animal en priorité sur tout le reste. En effet dès 1951, cette dernière association a défini le véganisme comme l’idée de pouvoir vivre sa vie sainement, sans pour autant exploiter les animaux de quelque manière que ce soit. En français, on peut parler de vegan ou de vegane de manière indifférencié, la première orthographe étant directement empruntée à l’anglais ; la prononciation quant à elle, est toujours la même.

 

 

Considérez que nos goûts alimentaires et vestimentaires sont moins importants que le droit des animaux à ne pas être maltraités et à souffrir est sans conteste un positionnement plus que louable, néanmoins, lorsque l’on décide de se mettre à la chose, il est préférable de bien y réfléchir au préalable, car cela va vous imposer des changements pour lesquels il faut être préparé.

 

La plupart du temps, il est conseillé de ne pas le faire d’un seul coup, mais progressivement, d’établir son programme en incorporant la transition sans forcément de changement du tout au tout, car cela peut avoir un impact très néfaste sur le moral et sur votre propension à tenir sur la longueur…or votre but, lorsque vous embrasez le véganisme, n’est sans doute pas de le faire uniquement sur une durée de quelques semaines ou de quelques mois tout au plus, n’est-ce pas ? Il faut considérer cette évolution comme une longue course de fond, et non pas comme un sprint, comme pour bien des choses qui engagent profondément dans la vie.

 

De très nombreux témoignages de personnes qui ont franchi le pas du véganisme font état de deux étapes cruciales et bien différenciées car de natures très différentes.

 

Il y a tout d’abord l’aspect préparation mentale et anticipation de la chose, c’est-à-dire toute une phase durant laquelle l’individu concerné va commencer par se renseigner en visionnant des reportages, en lisant toutes sortes d’articles sur le sujet. C’est le moment durant lequel on pèse le pour et le contre, on réfléchit à sa philosophie de vie et à ses priorités dans la vie, et aussi, bien entendu, déjà on « anticipe » autant que faire se peut sur les champs d’applications et les conséquence directes que cela va nécessairement valoir dans la vie de tous les jours (y compris avec l’entourage, car ce n’est pas non plus quelque chose qui n’impactera pas vos proches, ne serait-ce qu’un petit peu…).

 

Et puis il y a ensuite la transition à proprement parler, dans le concret de la vie, qui va vous voir mettre en application cette nouvelle philosophie de vie ainsi que tout ce qu’elle suppose ; c’est aussi le moment où l’on va réellement devoir se confronter à toutes sortes de nouveautés, comme faire des courses en adéquation avec le véganisme, et cela, ne nous le cachons, peut parfois demander un certain temps et une certaine habitude avant que les bons plis et les bonnes habitudes soient absolument prises et assimilées…

 

Nous tenons à souligner un point important, les nutritionnistes ont tendance à fortement déconseiller le régime vegan pour les enfants et les adolescents, dans la mesure où il ne faut pas les priver de nutriments qui sont essentiels à leur croissance. En cas de carence importante (de calcium, de fer, de cuivre, d’iode, de vitamines D et ce genre de choses…), cela peut entraîner de véritables problèmes sur le long terme, avec notamment des troubles cognitifs. C’est pour cela que si vous passez outre ce conseil de nutritionniste, il va vous falloir prévoir des compléments, qui vont leur apporter des suppléments afin de combler les manques.

 

Pour toutes celles et tous ceux qui auraient envie de devenir vegan, il est primordial de consulter son médecin traitant et même pourquoi pas un nutritionniste, car il ne faut pas perdre de vue que c’est un régime alimentaire très particulier auquel vous allez vous astreindre, si bien qu’il vaut mieux vérifier qu’il n’y a pas de contre-indication importante, qui pourraient vous valoir des soucis de santé que vous regretteriez amèrement par la suite…

 

On conseille vivement au débutant en la matière de s’entourer et pour cela, il est préconisé de prendre contact avec une  ou plusieurs communautés vegan, grâce auxquelles vous pourrez être conseillé, voire même être soutenu, et vers qui vous pourrez aussi vous retourner lorsque vous aurez des interrogations ou certains doutes. Par ailleurs, de nos jours, vous pouvez trouver toute une littérature autour du véganisme, de très nombreux livres traitent du sujet et dispensent tous les conseils qu’il vous faut, et puis, il y a aussi Internet, par l biais duquel, là aussi il vous sera possible de trouver une foultitude d’informations, d’astuces, de recettes, etc.

 

Pour parvenir à vraiment se tenir à un régime vegan, au final, il faut bien comprendre que tout va être une question de dosage, afin d’éviter de se carencer au maximum. Vous trouverez de très nombreuses façons d’agrémenter vos petits plats, mais d’une manière générale il est préconisé de ne pas hésiter à mélanger les légumes et les céréales, avec quelques condiments bien sûr, cela vous permettra de vous apporter les protéines nécessaires au bon fonctionnement de votre organisme. C’est ainsi que vous aurez tout intérêt à associer la semoule, les pois chiche, le maïs, le riz, les haricots ou encore les lentilles avec vos légumes et vos céréales là encore, vous noterez d’ailleurs qu’en faisant quelques recherches, vous trouverez de très nombreuses façon de préparer tout cela, sans faire une croix sur l’eau qui vous monte à la bouche c’est garanti !

 

 

Pour conclure :

 

Voilà que vous pouvez désormais vous vanter de savoir tout ce qu’il faut sur les préceptes de base du véganisme. Encore une fois, si vous souhaitez creuser le sujet plus en profondeur, vous trouverez tout ce qu’il faut en effectuant quelques recherches via Internet ou en faisant quelques lectures ciblées. Nous répétons que ce changement de mode de vie n’est pas à adopter à la légère car il engendre forcément des changements qui ne sont pas anodins, et qui seront contraignants, tout du moins au départ. Demander conseil et vous faire suivre par votre médecin et par un nutritionniste n’est pas une option, mais c’est nécessaire, ne serait-ce que pour dissiper certains flous et éviter certains doutes qui seraient préjudiciables à la bonne application des fondamentaux, alors ne sautez pas le pas sans prendre ces précautions d’usage, ce serait prendre des risques inconsidérés.

 

Par Romain Pillard